A part le sport
et encore
à condition de le pratiquer
ou de s'y être modestement exercé,
Otis ne reste pas tanqué devant l'écran de tv
à bader.
La radio lui suffit amplement,
sauf à un moment crucial de l'année:
pendant les trois semaines du Tour.
Le feuilleton a commencé dans les années 60, 1960 et ne s'est jamais interrompu sauf lors de quelques rares voyages à l'étranger.
Vous ne pourrez rien y faire: évoquer des affaires de dopage, citer des cas troubles de performances trop exceptionnelles empruntées à l'époque des Anquetil, Darrigade ou celle des Thevenet, Gimondi, Merckx ou encore en fin de 20° siècle sous le régne des Hinault, Indurain, Virenque, Amstrong ou Pantani...
Trop de bons souvenirs ressurgissent dès que apparaissent les coureurs.
Des après-midis d'enfance, un verre de sirop vert à la main (après la sieste obligatoire dans le Sud), bercées par la voix de Robert Chapatte. Un premier vrai aperçu sur la plage de Saint-Aygulf il y a une éternité. S'en suivent alors des parties interminables de jeux de dés déterminant la progression de nos petits coureurs santons. Puis lorsque le "feu solaire" sépuise un peu, l'étape du jour dont le profil autour des Arcs (83460) est choisi pour coller au plus près avec la Vraie. Les vélos Peugeot, freins Mafac et 8 vitesses dérailleurs Simplex rutilants attendent d'en découdre que les coureurs en herbe terminent leur palabre: étape de plat, chacun se veut Darrigade pour le sprint, étape de montagne et Bahamontes récolte toutes les voix.
Bien des années plus tard, montée pédestre de Joux-Plane et le petit neveu tout juste arrivé pour voir Winnen grimper puis gagner à Morzine...Les parents vieillissent mais Papa est toujours gaï pour passer la journée entre Lorgues et Draguignan, étape dramatique puisque un petit se fait tuer par une auto. Le temps file comme les équipes d'une étape contre la montre à Joinville (52) succédant à l'arrivée victorieuse de Petacchi à Saint-Dizier (Tour du Centenaire) ou encore plus récemment comme l'échappée fonçant vers Marseille et espérée une journée entière avec le fils junior du côté de Brignoles...
Des heures d'attente à discuter dans toutes les langues, à peser les chances de l'un ou de l'autre, à regretter les trop rares passages dans le sud est, à boire des coups avec les voisins, à se chambrer parfois, à bondir sur un porte-clef, un bidon, une main verte mais surtout à encourager INDISTINCTEMENT les coureurs quelle que soit leur nationalité ou leur maillot.
Pauvres cons que vous êtes les cracheurs, les bras d'honneur, vous nous faites honte. Otis vous croyait parqués dans des tribunes de footeux. Allez picoler votre bibine dans vos 4X4 avec vos pétasses approuvant connement tous vos actes!
Avez-vous déjà mouillé votre maillot avec autre chose que votre bière ou votre pisse? Avez-vous idée au moins d'une journée de sportif de haut niveau? C.Froome ne possède pas les attributs (grosses cuisses) habituels d'un cycliste, il a donc opté pour entrainer sa pompe cardiaque à évoluer longtemps à régime élevé mais même çà, vous ne pouvez le comprendre. Votre cerveau est lessivé depuis longtemps grâce à TF1 et toute la bande.
Otis vous en veut violemment car vous gâchez l'image de tous ces braves gens de "l'Europe d'en bas" venus pour la fête et non pour la haine. Il est aisé de deviner votre prochain vote, connards. Espérons que vous, ces quelques racistes, ne vous reproduirez pas!
Depuis trois jours la saga 2015 est terminée et Otis tourne un peu en rond, plus d'émotions (chute de Pinaut, attaque de Nibali, de Pierre Roland, descente vertigineuse de Bardet, montée énorme de Quintana, joie éclatante du barbu Geschke, sprint courageux et frustrant du petit Coquard...)
Vivement juillet 2016
Otis