Avant, dès le début du printemps, ils inondaient le moindre talus, le plus petit carré de terre non cultivé, ils faisaient cul et chemise avec quelques ceps ou se transformaient en matière première à des expériences de colorimétrie appliquée pour des petits Otis de la campagne. Les hommes blancs peu à peu grignotèrent leur liberté, les délogeant ici pour y loger une dalle de béton, les anéantissant là en les recouvrant d'un bitume grisâtre. Bientôt, ils n'osèrent plus étaler leur peau séminole à la face du monde et se cantonèrent à quelques réserves sordides ou rarement fréquentées.

Quand la cinquantaine est dépassée, "revenir" prend des jours et des jours surtout quand on est pas parti!

Le bel Otis, ci-dessus, en fournit la preuve.

6h40: damned, j'ai pas entendu le réveil!

6h42: Oh fatche de noeud, y a plus de céréale pour mon déjeuner québecois spécial endurance.

7h00: Putain, où y se cache ce Kmel sac?

7h30: Pardon, Nimbus pour ce retard!

8h-10: j'arrive pas à fixer ma plaque de cadre, arde, on dirait la Tour de Pise.

8h00: Bon, j'ai les jambes, je vais ouvrir le long du canal!

8h10: Vas y Jieldé passe, les diesels ont besoin de plus de temps pour chauffer.

8h20: Petit plateau c'est trop vite, moyen trop gros? bon je garde le petit.

9h00: Scuse Jieldé, ça va aller mènan, chui chaud!

9h15: Ce con qui tombe juste devant moi et j'arrive plus à renquiller ma pédale! Aujourd'hui, Jieldé y gaze.

9h45: Ce mal aux reins, y me flingue.Chui trop vieux pour ces conneries!

10h15: et merde, encore pas dans la bonne draille, même en descente je rame!

10h30: Si j'avais une bonne fourche! Marre de ctte poussière, on dirait le Dakar!

10h45: Pute borgne, si on m'obligeait à en baver comme çà, je te leur collerai une manif des sangliers!

11h00: 35 bornes plutôt 40 les cons, ah enfin!

11h15: Le rosé, il est pas mal avé l'anchoïade, non?

11h25: Tè, j'ai gagné un porte-bidon pas bidon.

11h30: Bon, je vais y aller Jicé. Ciao et merci encore Jieldé.

11h32: va encore un p'tit coup pour la route et à l'an prochain.

Malgré le grand amour qui lie les piliers du VTTeamCisson, il arrive parfois que les railledeurs s'égaillent sur des chemins voisins mais différents. Les jeunes trentenaires votent alors pour des distances pharaoniques, les quinquas optant davantage pour la souplesse d'un 35 km. Plus défilent les années, plus le 'parfois' se transforme en 'souvent' bientôt en 'toujours'.

La Piste des Sangliers 2007 honore encore l'adverbe parfois. Voici donc, narrée par l'un des marbriers adepte des longues cavalcades, le délicat Nimbus: 'Le jour des hommes'

Auparavant, nos déjantés: Levoileux et Nimbus flirtant avec la voiture balais

Nimbus relate.

L'héroïque Monospeed se dévoile

La photo à ne pas montrer...

Vous aviez tous deviné alors inutile de vous livrer la solution de l'énigme 4 du mois d'avril! Ah non, des dizaines de coups de fils et autant de mails pour me supplier du fin fond de la Chine ou du Guatémala!

DEVELOPPEMENT

Eh oui, les matheux partaient avec un boyau d'avance, les dentistes se fourvoyaient mais pas les mécanos, quant aux coiffeurs ils avaient tout faux à la différence des photographes.

Podium à six places mais incomplet de ce gentil problème

1:Legnac, 2: Puiné, 3: Monocycle, 4: Cantalou

Depuis quelque temps, l'Otis vieillissant, délaisse ses bipèdes à pédales: faute au boulot, à la météo et sûrement à Sarko. Rassurez-vous, ça va continer pour la quinzaine à venir mais...Aragon ne prédisait-il pas que la meuf serait l'avenir du blog. Très bientôt une ou deux narratrices viendront sur la planche du scribe chenu pour y narrer quelque expédition pagnolesque sur un air du Daniel

Danse avec moi
Que tu vives ici ou là-bas
Ce n'est pas un problème pour moi

Ne ratez pas ce grand moment comme celui de l'énigme de mai ou encore la date de La Maurin.

Bye mes pitchouns garis, portez-vous bien!